Rut du mouflon

A l’heure où les premières neiges font leurs apparitions, l’heure où l’on aspire à rester près du feu pour déguster les châtaignes et siroter du vin nouveau, à l’heure où les plans de rigueur se succèdent et l’Europe vacille….., le mouflon, lui, fait son rut !
Il se fout de tout, il arbore son plus beau pelage, il se bat, il s’exprime, il séduit, il se rit de nous.

Adyu l’Ome vous propose de terminer cette année en beauté, avec une sortie « Rut du mouflon ». Partez avec Pierre, le spécialiste local du mouflon, arpenter la montagne pour découvrir l’espèce, observer ses mœurs et pourquoi pas faire une belle photo.

« Silence ! pas de bruit, j’en vois un ! » Qui n’a pas rêvé d’entendre cette phrase de la bouche de son accompagnateur ?

Rendez vous le samedi 19 novembre à 9h30 derrière le parking de l’église d’Ax les Thermes. Retour prévu vers 16h30.

Prévoir le pique nique, les jumelles, des vêtements chauds et l’appareil photo

Petit info : le Mouflon de Corse et de Sardaigne descendrait de Mouflons du Proche-Orient domestiqués il y a 6000 ou 7000 ans, introduits dans les grandes îles méditerranéennes (Corse, Sardaigne, Chypre) avant de repasser à l’état sauvage. Il a été introduit en France métropolitaine en 1949 pour la chasse.
Les trois plus grandes populations françaises sont celles de Caroux-Espinouse (800 mouflons, Hérault), de Haute-Tinée (700 bêtes, Alpes-Maritimes) et du Carlit (670 têtes, Pyrénées- Orientales).

Les champignons de la Coupe du Monde !

Quelle idée d’organiser une matinée champignon le jour de la finale de coupe du monde de rugby ?

Quelle idée de concurrencer le ballon ovale avec des carpophores ?

Et bien oui, quand nous faisons les programmes, nous ne regardons pas forcément la grille de match des différentes coupes du monde. Même notre animateur Pierre a loupé le match, mais comme il était prévoyant, il l’a enregistré. Tout comme les 5 seuls courageux préférant la « recherche de cèpes » à l’indétrônable « canapé-télécommande-bière ».

La cueillette fut correcte mais l’équipe de France a perdu.

Moralité : « mieux vaut organiser les coupes du monde en Europe pour pouvoir regarder les matchs le soir ».

Liste des espèces de champignons déterminés :

– Bolet rude
– Tête de nègre
– Bolet à pied rouge
– Trémelle mésentérique
– Pholiote changeante
– Russule charbonnière
– Clitocybe laqué
– Vesse de loup perlée
– Tricholome pied bleu
– Lactaire jaunâtre / tranquille

Club Nature : Aspirateur à insectes

Club nature du mercredi 12 Octobre 2011 – Mérens

Il fait bon vivre à Mérens. Même le mercredi après-midi l’école vibre de cris d’enfants qui jouent au ballon dans la cour. Milan, Mathilde, Matéo, Matis, Tom, Aurélien, nous voilà partis après vérification de l’eau et des casquettes. Il fait si beau depuis si longtemps que certains dans le village osent même construire des terrasses en mélèze pour s’offrir des bains de soleil et du farniente toute l’année…

1er objectif de l’après-midi : fatiguer la troupe. Le petit chemin le long du Nabre qui monte bien raide jusqu’au dessus du village devrait suffire. Mûres, combats de pissenlits, disputes, jets de pierre interdits dans l’eau, multiples arrêts,…occupent la montée, mais n’entament en rien l’excès d’énergie….

Après avoir déniché un petit coin de prairie à l’abri de l’éclat de rire du soleil, nous installons notre « base » : un tissu posé sur l’herbe, quelques menus accessoires (pots, tuyaux, scotch, élastiques, gaze, ciseaux, vieux feutres, …).

Un églantier tout proche distrait quelques instants mes assistants qui se poursuivent en hurlant munis de cet indétrônable « poil à gratter » qui traverse les âges et fait se trémousser des générations entières…
Le calme (apparent) revenu, nous nous attelons à la réalisation de notre projet : Le fameux aspirateur à insectes qui fait déjà trembler tous les invertébrés de la région !

Chacun son pot à confiture en main, voilà qu’il faut découper, scotcher, ajuster, placer une gaze anti ingestion d’insecte, trouer, percer, fixer,…. pas facile du tout de maîtriser ce scotch qui se colle partout, cet élastique qui n’est pas pratique, ce tuyau qui est trop gros…
Un bonne 1/2 heure plus tard,  voici nos éterlous armés de leur plus beau chef-d’œuvre, à la conquête de l’aspiration la plus originale. A 4 pattes dans le sous bois ou la prairie, soulevant les pierres, secouant les arbres, rampant sur le sol, tels des chercheurs de truffes, aspirant la moindre parcelle de vie à plus de 2 pattes et à 2cm du sol…l’unique tuyau disponible partagé en 6 fait travailler la souplesse…

Après la capture quelque peu mouvementée, vient le temps de l’identification : araignées, cloporte, myriapode, fourmis,…pauvres petites créatures toutes étonnées d’être passées dans un tube digestif si transparent…puis d’avoir la vie (presque) sauve…

De l’imagination vagabonde de chacun naît un conte ou une histoire où rhinocéros et araignées s’entretuent ou s’adorent…

Le moment du goûter me permet d’ »aspirer » à quelques secondes de calme…
Puis c’est le retour, plus vite que l’eau qui dévale le Nabre nous arrivons au village…

Brame du cerf : sensation nature

Sortie « brame du cerf » du 4 octobre 2011 :

Après avoir cherché et reniflé la montagne à la recherche de nos amis Hospitalois-Méringois…nous voici enfin tous réunis au parking de l’étang du Passet, dans la vallée du Carol peu après le village de Porté-Puymorens, pour une balade découverte à l’écoute du brame du cerf. La nuit et le froid commencent à nous envelopper doucement et les vêtements d’hiver s’agitent hors des sacs. Après une présentation rapide de l’espèce (cerf élaphe) et devinettes devant un bois de cerf rescapé de la dent de rongeurs friands de calcium, nous nous séparons en deux groupes, adultes et enfants du club nature (je ne mentionne pas lesquels ont été les plus bruyants…). Le sentier nous mène rapidement au cœur de la forêt de résineux et l’obscurité naissante nous invite à allumer nos frontales… La balade est rythmée au clair de lune par des temps d’écoute (difficiles pour certains…) et d’explications, de sursauts au moindre bruit suspect, de dérapages incontrôlés et proches de la nature, de cris d’excitation. Mais lorsque enfin le roi de la forêt exprime à pleine gorge son brame unique et légendaire de langueur et de défi, ce n’est plus le froid qui fait frissonner l’assistance…. qui naturellement se resserre (on se fait des amis) autour de l’accompagnateur présumé invincible et qui n’a peur de rien…(normalement). J’en ai même surpris dans mon groupe qui se tordaient le ventre…et me demandaient si, dans l’éventualité d’une envie incontrôlable, ils pourraient s’échapper dans un fourré proche…la dragée Fucas est détrônée… Il est 21h passé quand nous atteignons le pré magique où il est enfin possible de dévorer le pique-nique tant attendu, accompagné de thé, de vin, d’un bon gâteau pour les enfants et d’un concert de cervidés en rut, sous l’œil pétillant des étoiles ravies de ce spectacle inopiné. Même Christophe n’a pu résister à se fondre dans la peau d’un des ces grand mammifères pour nous offrir un petit aperçu de sa comédie « bramatique »…quel acteur ce Christophe et quelle voix ! Les biches ne s’en remettront jamais… Puis, c’est le retour, et nous laissons seuls dans la nuit pour un bivouac bien orchestré, deux méringois passionnés, avec la nature pour oreiller.

vidéo : Brame du cerf