Club nature du mercredi 12 Octobre 2011 – Mérens
Il fait bon vivre à Mérens. Même le mercredi après-midi l’école vibre de cris d’enfants qui jouent au ballon dans la cour. Milan, Mathilde, Matéo, Matis, Tom, Aurélien, nous voilà partis après vérification de l’eau et des casquettes. Il fait si beau depuis si longtemps que certains dans le village osent même construire des terrasses en mélèze pour s’offrir des bains de soleil et du farniente toute l’année…
1er objectif de l’après-midi : fatiguer la troupe. Le petit chemin le long du Nabre qui monte bien raide jusqu’au dessus du village devrait suffire. Mûres, combats de pissenlits, disputes, jets de pierre interdits dans l’eau, multiples arrêts,…occupent la montée, mais n’entament en rien l’excès d’énergie….
Après avoir déniché un petit coin de prairie à l’abri de l’éclat de rire du soleil, nous installons notre « base » : un tissu posé sur l’herbe, quelques menus accessoires (pots, tuyaux, scotch, élastiques, gaze, ciseaux, vieux feutres, …).
Un églantier tout proche distrait quelques instants mes assistants qui se poursuivent en hurlant munis de cet indétrônable « poil à gratter » qui traverse les âges et fait se trémousser des générations entières…
Le calme (apparent) revenu, nous nous attelons à la réalisation de notre projet : Le fameux aspirateur à insectes qui fait déjà trembler tous les invertébrés de la région !
Chacun son pot à confiture en main, voilà qu’il faut découper, scotcher, ajuster, placer une gaze anti ingestion d’insecte, trouer, percer, fixer,…. pas facile du tout de maîtriser ce scotch qui se colle partout, cet élastique qui n’est pas pratique, ce tuyau qui est trop gros…
Un bonne 1/2 heure plus tard, voici nos éterlous armés de leur plus beau chef-d’œuvre, à la conquête de l’aspiration la plus originale. A 4 pattes dans le sous bois ou la prairie, soulevant les pierres, secouant les arbres, rampant sur le sol, tels des chercheurs de truffes, aspirant la moindre parcelle de vie à plus de 2 pattes et à 2cm du sol…l’unique tuyau disponible partagé en 6 fait travailler la souplesse…
Après la capture quelque peu mouvementée, vient le temps de l’identification : araignées, cloporte, myriapode, fourmis,…pauvres petites créatures toutes étonnées d’être passées dans un tube digestif si transparent…puis d’avoir la vie (presque) sauve…
De l’imagination vagabonde de chacun naît un conte ou une histoire où rhinocéros et araignées s’entretuent ou s’adorent…
Le moment du goûter me permet d’ »aspirer » à quelques secondes de calme…
Puis c’est le retour, plus vite que l’eau qui dévale le Nabre nous arrivons au village…